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État d'avancement de mes travaux

(tableaux de bord) et...

quelques commentaires.

 

ooo

 

*J'ai encore beaucoup de démarches à accomplir pour recueillir des données propres à terminer mes travaux:

 

-Pour la biographie d'Étienne Bardin, cousin de mon arrière grand mère, intitulée"Un Bourbaki", je dois me rendre à la bibliothèque municipale de Riom pour y consulter l'ouvrage du Capitaine Biélawski, qui relate les campagnes du bataillon dans lequel se trouvait Étienne Bardin. C'est fait! J'ai profité de ma réunion annuelle des Combrailles à Riom pour aller prendre une copie intégrale de cet ouvrage le vendredi 19 avril 2013. En fait, il s'agit de l'historique du bataillon de Riom. Étienne appartenait quant à lui au bataillon de Clermont. Toutefois, ces deux bataillons firent les mêmes campagnes. Ironie du sort: je me suis aperçu en rentrant que l'ouvrage était en ligne sur Gallica! Je dois fusionner ce récit avec celui du colonel Rousset. Il restera à ajouter des illustrations et autres documents tirées de mes archives. Les ouvrages anciens sur l'armée de l'Est doivent être également consultés (Grenest: "l'armée de la Loire" que je viens d'acquérir et "l'armée de l'Est" par exemple.

 

-Pour celle de mon père, Paul Pageix, je dois me rendre aux archives d'Air France pour consulter son dossier . C'est fait! mardi 23 avril 2013; toutefois, j'ai été un peu décu car le dossier contenait peu de chose, notamment si je le compare à son dossier militaire. J'ai regretté de n'y avoir pas été plus tôt, car les dossiers des personnels venait manifestement de subir un toilettage (pas) en règle... Elle doit être complétée par d'autres photos et par les ouvrages consultés (bibliographie). Je dois aussi consulter le jmo de la 2e escadrille, qui vient d'être versé au SHAA. C'est fait; grâce au colonel Olivier Lapray et à Lionel Persyn et également à Jean-François Hurreau, j'ai pu disposer du JMO de la 2e escadrille couvrant toute la période concernant mon père (1935-1945!). Je dois encore illustrer le texte avec d'autres nombreuses photos et poursuivre le récit du GC1/5 à l'aide du jmo.

 

-Pour celle de François Cromarias, un arrière-arrière etc grand oncle, le chirurgien-major, je dois aller aux Archives Départementales du Puy-de-Dôme à Clermont-Fd, en espérant trouver dans le fonds révolutionnaire (Série "L", canton de Saint-Priest) les circonstances de son enrôlement en 1798 dans l'armée du Rhin. Visite à deux reprises: je n'ai encore rien trouvé. De plus, je dois retracer ses campagnes à l'aide de "L'historique du 25e régiment de dragons" par le capitaine Bourqueney (en cours de compilation). Je dois terminer le texte, y ajouter des illustrations et les actes justificatifs.

 

-Trois épidémies à Beaumont: 1760, 1767 et 1772. Il ne reste que quelques graphiques et photos à inclure dans le texte, ainsi que la liste explicative des médicaments prodigués.

 

-La peste menace Beaumont, une ordonnance abbatiale en temps de peste (18 septembre 1502). Article terminé.

 

-Le mariage à Beaumont. À propos d'une sentence abbatiale concernant le droit de noce (9 mars 1604). Article terminé.

 

-Les vendanges à Beaumont (du Moyen Âge au XIXe siècle). Réglements, conflits, amendes et... réjouissances. Article terminé.

 

-Une ténébreuse affaire à Beaumont: Qui a volé les dindons du Notaire, Maître Jean Goughon? Qui a déplacé la borne? Qui a incendié les granges?...Article terminé, sauf à retrouver des traces du destin exact de Maître Goughon. Il a été notre notaire jusqu'en 1769, et son fils Pierre lui a succédé.

 

*D'autres articles sont à terminer ou à entreprendre:

 

-L'histoire des Pageix Hypothèses sur leur origine, Généalogie des Pageix de Beaumont: une dynastie de vignerons. À compléter.

 

-Les Pageix prêtres des lumières; notamment, Jean Bernard, prêtre-martyr de la Révolution, capturé à Beaumont, jugé et fusillé à Lyon place des Brotteaux. La victime d'un imbroglio politico-administratif ou d'une sordide rivalité entre administrations (cf acte de condamnation à mort). Reste à rédiger.

 

-Les Pageix, Maires de Beaumont et les geôles de la Révolution. À terminer en reprenant les pièces justificatives.

 

-Sœur Anne-Thérèse de l'ordre de la Visitation mon arrière grand'tante 1842-1897. Cette biographie (que j'aime bien) est terminée.

 

-Joseph Pageix, 1884-1942, un vigneron érudit. À terminer avec des extrait de son ouvrage sur Beaumont que j'ai publié par ailleurs.

 

-Georges Pageix, médecin-major du 46e puis 6e bataillon de chasseurs alpins, à partir de son dossier copié au SHAT; terminé (sauf à retrouver d'autres faits).

 

-Alexandre Bouchet, 1876-1958, Général de division aérienne. Pour ce dernier, ce blog a permis que je rencontre son petit fils, auteur d'une biographie remarquable qu'il m'a communiquée, à partir d laquelle je me contenterai donc pour ma part de présenter une courte notice sur sa vie militaire; à rédiger à l'aide de la biographie faite par son petit fils Antoine et publiée sur le site Albindenis.

 

-Pierre Juillard, 1929-2000, mon oncle, Général de brigade aérienne. Biographie à terminer. J'attends des photos (Mirage IIIR, etc) de la part de sa fille Sylvie.

 

-Marcel Juillard, 1886-1961, mon grand père, Officier d'Artillerie, acteur des deux guerres mondiales: j'ai terminé la transcription de ses deux manuscrits (souvenirs de guerre 1914-1918 env 70 pages et souvenirs de 1939-1940, 207 pages) je n'en donne que des extraits dans ce blog. Je dois aller consulter son dossier à Vincennes.

C'est fait, j'y suis allé le jeudi 29 janvier 2015, mais je n'ai pu que commander son dossier pour le 7 février prochain (autrefois, on les avait séance tenante). Curieusement, celui-ci, coté GR8YE 25252, ne figure que dans l'inventaire en ligne où il est au nom de Michel, Paul, Marie (au lieu de Marcel !). J'en ai profité pour consulter les JMO des 185e et 187e RALT, journaux de marche très intéressants qui renferment notamment un compte rendu dactylographié signé par mon grand père, sur la fameuse journée du 5 juin. Lui et son groupe, encerclés par les chars allemand de Gudérian exécutèrent des tirs de barrage jusqu'à épuisement des munitions et réussirent à se dégager avec les matériels et les hommes. J'ai pris plus de 150 photos.

Retour à Vincennes le samedi 7 février 2015. Le dossier personnel était bien au nom de Michel Paul Marcel Juillard. L'erreur était donc simplement dans l'inventaire et je l'ai faite rectifier. Gros dossier car il inclut les deux guerre. J'ai pris plus de 200 photos. J'ai notamment été touché par les appréciations portées sur son compte par le colonel Vincens-Bouguereau, commandants du 185e régiments d'artillerie lourde tractée , dont il fut l'Adjoint en 1939, et par celles du colonel Luzet, commandant le 187e R.A.L.T. où il fut nommé à la tête du 4e groupe en février 1940, et avec lequel il combattit en mai et juin.

 

*La transcription des souvenirs de guerre de mon grand père Marcel-Michel Juillard est terminée. La capacité disponible du blog ne permettant pas de les restituer dans leur intégralité, seuls, quelques passages ont été présentés, avec des résumés permettant de passer de l'un à l'autre: il s'agit de ses deux manuscrits (souvenirs de guerre 1914-1918 env 70 pages et souvenirs de 1939-1940, 207 pages).

 

-Guerre de 1914-1918: mobilisation d'août 1914; combats de Soissons où mon grand père fut blessé, plusieurs autres passages significatifs et présentation de ses états de service;

 

-Guerre de 1939-1940: mobilisation et combats de juin 1940.

Il faudra peut-être un article-annexes pour y présenter les pièces de son dossier et les extraits des JMO recueillis au SHAT de Vincennes (relation des combats, cartes explicatives avec les déplacements du groupe).

 

-Pour accompagner ces évocations des combats qui, à mon avis, ne suffirait pas à elle-seule à rendre compte de ces guerres et de leur contexte, j'ajouterai quelques articles consacrés au service militaire tel que le connurent nos grands parents, ceci afin d'expliquer l'endurance morale et physique dont ils firent preuve pour affronter la misère des tranchées et l'horreur des combats J'ai pu ainsi terminer un récit en quatre chapitres dont le dernier est consacré à la venue des américains en  1917/1918 et à leur séjour à Beaumont et Aubière qui précéda leur départ pour le front.

 

-Jean Calmès, 1921-1993, et les chantiers de jeunesse. À terminer.

 

-Antoine-Louis Laumière, 1880-1946, un soldat de la Grande Guerre. Je l'ai commencée. Le service en Corse; Le mariage et l'hôtellerie; la guerre; L'hôtellerie et la briqueterie; les rouleaux...Histoire d'un homme entreprenant. Je m'inspire des récits faits par Étiennette, sa fille aînée, que j'ai enregistrés en 1997, et des souvenirs qu'il a laissés À terminer en m'inspirant de mon ouvrage (71 pages).

 

-Ma mère Alice Juillard 1916-1989. À rédiger.

 

-Louis Serre Médecin-major de la Grande Guerre, "Médecin de montagne" à Cheylade, Cantal 1878-1964. Généalogie des Serre établie par André Metzer: à noter que parmi les ancêtres Serre, Sarghat, Bulit, Charbonnel et autres, on trouve quelques Lemmet d'Auteuil, D'Anglars de Bassignac, de Ribier, de Lapanouse, de Bassignac. À terminer.   

 

-Tante Isa et autres histoires. Vie de tante Isa du Péage (Isabelle Moulier), épouse d'Edmond Bloch, grand avocat (Bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris), Leur vie à Paris rue de Rivoli et au Péage (commune de Lanobre, Cantal), ancien relais de poste acheté en viager à Madeleine Bourguet, ancienne maîtresse du Duc de La Force qui vivait au château de Journiac (commune de Beaulieu). Edmond Bloch, avocat à l'immense culture et plein d'humour (à l'origine du canulard d'Hégésippe Simon, le précurseur, né à Poil, etc.  Intellectuel influent ami de Jacques Bardoux (les lettres sont conservée dans le fond Bardoux des archives départementales du Puy-de-Dôme). Interné au camp de Drancy en automne 1941 avec six autres avocats (Weill, Pierre Masse etc) en représailles aux attentats contre des allemands. Ses deux neveux furent exterminés au camp du Strutoff . La séparation: à cette époque, tante Isa fuit Paris pour se réfugier au Péage; elle fait une partie de la route dans un camion de la Résistance, épopée qu'elle nous raconta. À terminer.

 

-Ma tante Marguerite Pageix (Guitte) 1906-1935. Biographie terminée mais ajouter d'autres photos de ses peintures.

 

-Histoire de la Place d'Armes. À rédiger.

 

-Jean-Baptiste Lamy, 1814-1888, archevêque de Santa-Fé au Nouveau Mexique. Des Pageix de Beaumont s'unirent plusieurs fois à des Lamy de Lempdes, ville natale de l'archevêque. À terminer en affinant les relations généalogiques. 

 

*Compte tenu de la capacité limitée des articles, je dois ré-équilibrer ceux qui comportent plusieurs parties, en les redécoupant et en ajoutant d'autres parties. Ainsi, certaines biographies, du fait de leur longueur, devront comporter plusieurs articles.

 

*De plus, il faudra établir un "article-chapeau" de présentation correcte des articles, qui ne se suivent pas dans l'ordre souhaité, en groupant:

1) les article généraux (histoire d Beaumont, une ténébreuse affaire, etc.)

2) les articles "familiaux" (les Pageix, etc.)

3) les biographies individuelles (Paul Pageix, etc.) 

 

*Il faut parallèlement assurer la sauvegarde des articles dans un fichiers du PC et que j'en fasse une version papier.

 

-L'article sur Marcel Madeuf, mort pour la France a pu être complété par les citations accompagnant la Médaille Militaire (créé par Napoléon III) et la Croix de Guerre (créé en 1915) qui lui ont été décernées et qui, je l'espère, m'éclaireront sur les circonstances de sa mort; celles-ci ont été demandées au CAPM de Pau et obtenues. À vrai dire, elle ne renseignent pas sur ces circonstances et je dois me contenter des journaux de marche. 

Décès de ses parents (demande à faire à la mairie d'Olloix. J'ai reçu l'acte de décès );

Décès de Joseph Crouzeix. Cet article peut être considéré comme terminé.

 

*Enfin, les articles purement historique (les vendanges, la peste, les tremblements de terre), sont complétés par un "chapeau" retraçant l'histoire de Beaumont et restituant le plan parcellaire du bourg à plusieurs stades de son évolution. Il s'agit d'un résumé de mon ouvrage sur Beaumont non encore édité. Cet article figure en tête du blog.

 

La biographie de mon grand oncle Eugène Cromarias m'a particulièrement accaparé. Faute d'avoir interrogé mes parents qui avaient la clé de certaines énigmes qui jalonne la vie d'Eugène et elle de ses enfants et petits enfants, j'ai du entreprendre une véritable enquête à la Sherlock Holmes et je suis allé de surprises en surprises, tant la vie d'Eugène et de sa fille Germaine Cromarias, de son gendre Charles Bureau, et de leurs propres enfants Georges et Claude est une vraie saga; elle nous entraîne à Saint-Gervais d'Auvergne, en Combraille, à Chamalières, à Nancy et Metz, puis au Maroc et à Saint-Germain en Laye...

Voici la notice que j'ai réalisée à ce sujet:

À propos d'une enquête familiale...

(Genèse d'une biographie).

 

Cette réflexion de Françoise Sagan me paraît bien adaptée:

"Je me demande ce que le passé nous réserve..."

 

Eugène Cromarias, Ingénieur des mines de Paris, est né en 1857 à Gouttières, commune du canton de Saint-Gervais en Combrailles (Puy-de-Dôme).

Je ne savais rien de lui, en dehors de quelques propos aujourd'hui très confus dans ma mémoire, formulés par ma grand mère Jeanne Cromarias, épouse de mon grand père Pierre Pageix de Beaumont: son oncle aurait placé (et perdu) la presque totalité de sa fortune dans des mines au Maroc ou en Algérie.

Je possédait aussi plusieurs portraits de lui, de sa femme et de ses deux enfants.

 

1ère étape (Eugène et son épouse):

 

Après avoir reconstitué son ascendance familiale pour le situer dans l'arbre généalogique des Cromarias et par rapport à ma propre branche, il ne fut pas compliqué pour moi dans un premier temps de retrouver l'acte de naissance d'Antoine Eugène Cromarias dans l'état civil en ligne de Gouttières, berceau des Cromarias dits "du Fraisse":

 

La Mairie de Gouttières me l'avait d'ailleurs adressé: Antoine Eugène Cromarias (dit Eugène) est né le 12 septembre 1857. Malheureusement, les actes ne comportaient pas à cette époque de mention marginale précisant mariage et décès.

 

J'ai donc recherché, assez longtemps je l'avoue, la date et le lieu de leur mariage, ne disposant que des portraits de son épouse sur mes photos, seule et avec lui. J'ai fini par trouver dans l'état civil en ligne l'acte de leur mariage, célébré à Pontgibaud le 7 novembre 1892. Il épousa une gibaldipontaine, Anaïs Eugénie Labourier qu'il avait probablement rencontrée au cours de l'un de ses stages, effectué à Pontgibaud en 1882, au cours de sa scolarité à l'École des Mines.

 

Entre-temps, en 2008, je fis plusieurs visites fructueuses à l'École des Mines de Paris, où les responsables des archives et de la bibliothèque me reçurent et me permirent de prendre connaissance de son dossier scolaire, tout en me communiquant des photos de classe, des tableaux de notes et en m'ouvrant ses journaux de stage rédigés de sa main (Commentry, Bessèges et Bilbao); s'ajoutaient à cela les comptes rendus de voyages dans le Gard et l'Aveyron, également rédigés par Eugène au cours de sa scolarité d'ingénieur (années 1880-1883), scolarité accomplie après trois années de "prépa intégrée" (1877-1880). Notons que la bibliothèque de l'école publie les biographie des Ingénieurs des mines depuis que l'école existe (1783). Toutefois, les biographies des ingénieurs civils (cas d'Eugène) ne le sont pas systématiquement et la sienne n'y figurait pas. Il faisait partie du bureau des élèves et on le trouve dans l'annuaire de l'école jusqu'en 1934

 

La fin de vie d'Eugène et d'Eugénie, ainsi que leurs décès étaient pour moi tout aussi enigmatiques. Les recensements consultés m'ont démontré qu'il habitaient à Chamalières de 1908 à 1931, 27 avenue de Royat .

 

Un document trouvé par hasard sut le site de la BNF (Gallica) m'apprit qu'Eugène, alors probablement en retraite, s'était associé avec sa fille Germaine Bureau pour créer une entreprise de tailleur-plisseur (confections pour la haute-couture), à Metz, à partir de novembre 1929 au N° 19 rue des Clercs.

Son décès me fut confirmé par la mairie de Chamalières: Eugène est décédé le 6 avril 1932 au N° 1 rue Pasteur, à 74 ans, face à la célèbre gare de chemin de fer de style prussien. L'acte établi par la mairie de Metz me fut communiqué peu après. À l'évidence, Eugène effectuait probablement souvent le trajet Chamalières-Metz puisqu'il s'était associé à l'entreprise créée par sa fille. Les soucis et la mort de son fils Antoine peu de temps auparavant, en 1931 avaient probablement dû contribuer à altérer la santé d'Eugène.

Peu après, la mairie de Chamalières me communiqua l'acte de décès de sa veuve, Eugénie, survenue 4 ans plus tard, le 17 janvier 1936.

 

2ème étape (les enfants d'Eugène):

 

Je savais que le couple Eugène-Eugénie avait eu deux enfants, Germaine et Antoine, qui figurent sur des photos où j'avais pu les identifier avec certitude. Cependant j'ignorais tous de ceux-ci.

 

Commençons pour simplifier par le cadet: Antoine.

La mairie de Chamalières pas plus que celle de Gouttières, n'ayant retrouvé sa trace, je me suis tourné vers celle de Saint-Gervais d'Auvergne qui m'a répondu positivement:

Antoine Jean Alexis Cromarias est né le 3 mars 1899 à Saint-Gervais d'Auvergne et y est décédé très jeune, célibataire et sans postérité, le 10 octobre 1931. Il était clerc de notaire à Saint-Gervais qu'il n'a manifestement pas quitté au cours de sa courte vie.

 

J'ignorais également la date et le lieu de naissance de sa sœur aînée, Germaine, dont j'avais retrouvé la trace à Metz. C'est la mairie de Chamalières qui me la communiqua:

 

Germaine Marie Eugénie est née le 19 novembre 1893 à Chamalières. Heureusement, l'acte comportait des mentions marginale,. Toutefois, autant la mention du mariage était claire: "a contracté mariage à Ronchamp (Haute-Marne) le 2 avril 1917 avec Charles Bureau", autant la mention du décès était peu lisible sur la photocopie (je lisais Mazage, ce qui me mit sur une fausse piste). Je finis par téléphoner à la mairie de Chamalières et la responsable de l'état civil me lit: "décédée le 1-3-1953 à Mazagan, Casablanca, Maroc"!

Entre-temps, j'obtenais auprès de la mairie de Romchamp l'acte de mariage de Germaine et de Charles:

Charles Auguste Bureau, était étudiant, élève ingénieur de l'école supérieure d'électricité de grenoble, "actuellement sous-lieutenant au 140e Régiment d'Infanterie. Il était né comme son père, Achille Marie Joseph Bureau à Bruay Pas-de-Calais. Son père, sous-directeur des Houillères de Romchamp, était ingénieur des mines tout comme Eugène et l'on comprend que les enfants du même monde de l'industrie minière aient eu l'opportunité de se rencontrer...

La mère de Charles, Augustine Claudine Adeline Hardorff appartenait quant à elle au monde viticole, sa famille étant propriétaire à Puligny-Montrachet...Ces Hardorff étaient originaires d'Hambourg et s'étaient installés en france vers 1900 (un Hermann Hardorff, né à Hambourg en 1829...)

À ce stade, je me suis intéressé à ce Charles Bureau, qui combattit au front (et même au-delà des lignes ennemies), avec une baraka hors norme puisqu'il fut blessé 4 fois. J'ai consulté son dossier militaire à Vincennes et sa fiche matricule en ligne ...dans les archives du Gard, où il habitait avec ses parents, alors qu'il était étudiant, son père étant affecté à l'exploitation des mines de charbon.

Rendu à la vie civile, le couple habita à Nancy puis à Metz jusqu'en 1938 où il s'installa à Saint-Gervais d'Auvergne, Charles étant affecté à la défense du point sensible des Ancizes.

En fin 1940, il franchit la méditerranée et s'installa à Mazagan au Maroc, à la "ferme Santa Maria, kilomètre quatre, route de Mazagan" comme exploitants maraîchers.

Ceci me fut révélé par l'acte de décès de Germaine que j'obtenais auprès des services du ministère des affaires étrangères: elle mourut le 1er mars 1953 rue Louis Pasteur à Mazagan.

Charles Bureau revint probablement en France au moment de l'indépendance du Maroc, en mars 1956.

Je consultais son acte de naissance dans l'état civil en ligne de Bruay (Pas-de-Calais): celui-ci comportait en mention marginale seulement un deuxième mariage à Saint-Germain-en-Laye le 15 décembre 1960 avec une certaine...Claudine Boulot, et son décès survenu à Paris 9ème arrondissement le 21 mars 1962. L'acte de mariage (acte intégral en photocopie cette fois) me fut communiqué par la mairie de Saint-Germain-en-Laye. Cet acte m'apporta les précisions suivantes:

-Charles Bureau résida à Saint-Gervais d'Auvergne à son retour du Maroc;

-Lors de son remariage, il habitait St-Germain-en-Laye chez sa deuxième épouse qui était divorcée (née le à ;elle avait 67 ans et lui 69);

-Aucun membre de sa famille ne fut témoins à son mariage et seuls, les deux enfants de son premier lit étaient présents!...

Interrogeant les services en ligne de la mairie de Paris, j'obtenais l'acte de décès qui confirmait le domicile: 3 bis rue Saint-Léger à Saint-Germain en laye et le décès 34 rue de Clichy Paris 9e.

 

3ème étape (les petits enfants d'Eugène):

 

Ayant pris contact avec la bibliothèque de Nancy pour effectuer une recherche dans le journal "l'Est Républicain", les responsables me communiquèrent l'avis de décès d'Eugénie Cromarias née Labourier survenu à Clermont-Fd le 17 janvier 1936. Cet avis publié par "Mme et M. Charles Bureau, MM Georges et Claude Bureau et toute la famille", 5 rue Sébastien Leclerc à Metz, désignait la défunte comme "leur mère, belle-mère, grand mère, tante et cousine". Ainsi, le couple avait deux fils, Georges et Claude.

 

Parvenu à ce stade, je commençais à croire que si je poursuivais mes recherches, je parviendrais peut-être à retrouver des descendants d'Eugène, afin d'échanger avec eux nos souvenirs de famille...

 

Je commençais par Georges. Je supposait que sa naissance ne devait pas être très éloignée du mariage de ses parents à Ronchamp le 21 avril 1917. En effet, la mairie de Ronchamp trouva facilement l'acte de naissance de Georges Marie Charles Bureau du 8 avril 1918 , avec les mentions marginales: mariage à Chamalières avec Simone Colas le 23 novembre 1940 et décès à Saint-Cloud le 7 juillet 1994. J'obtenais auprès de la mairie de Chamalières l'acte de mariage et auprès de celle de Saint-Cloud l'acte de décès.

 

Je m'intéressais ensuite à Claude, le cadet. La mairie de Ronchamp n'ayant pas trouvé d'acte le concernant, je pensais qu'il pouvait être né à Nancy où ses parents s'installèrent en 1925. La mairie de Nancy, interogée, retrouva l'acte de naissance de Claude Marie Antoine Bureau né le 23 juin 1925 à Nancy. Les mentions marginales précisaient son mariage au Maroc, à Ksar-es-Souk le 3 février 1947 avec Fatma bent Mohamed, 16 ans, et son décès à Haouzia, Maroc, le 28 juin 2001. L'acte de mariage obtenu auprès des services des Affaires étrangères (http://pastel.diplomatie.gouv.fr/dali) précise que sa femme était de la tribu du Beni-Yazrha. L'acte de décès obtenu également auprès des mêmes services précisait auant à lui que Claude habitait à Haouzia, Douar Laghnadra, que le décès avait été déclaré par un certain Allal Abdou, 50 ans, domicilié à Casablanca, rue Oussama Bnou Zaïd, et curieusement que l'acte avait été dressé le 2 juillet suivant à la commune rurale de Haouzia, Cercle d'Azemmour par Bouchaib Al Kahlaoui, officier de l'état civil. Enfin, la transcription de cet acte avait été faite le 5 juillet suivant par l'officier de l'état civil par délégation du Consul Général de France à Casablanca "sur la production de l'expédition de l'acte original étranger à nous remise par Jean-Marie Bureau ainsi que l'acte de mariage du défunt".

 

Jean-Marie Bureau est donc un arrière petit fils d'Eugène et d'Eugénie. Tous les témoins de ce passé que je tente depuis des années de reconstituer n'étant plus de ce monde, je ne désespérais donc pas de me retrouver Jean-Marie Bureau avec qui j'ai pu finalement entrer en contact au début de 2018: ce pourra être une 4ème étape: la connaissance des arrières petits enfants...

Cela me permettra je l'espère d'identifier les "tante et cousine" évoquées dans l'avis de décès d'Eugénie ainsi que les descendnats les éventuels autres descendants de Georges et de Claude (je ne sais si les service délivrant les passeports conservent des archives).

 

J'ai donc pu établir, en l'état actuel des choses, la descendance suivante:

 

Jean-Baptiste François Cromarias (1816-1859) x Françoise Thomas

 

I

I-------------------------------------------------------------------------I

Antoine Eugène (dit Eugène) Cromarias    Marien Antoine Cromarias

Ingénieur des mines de Paris (1849-1875)           mon AGP d'où:

o Gouttières le 12.11.1857                             Irène x Alexis Teilhol

+ à Metz le 06.04.1932              Jeanne x Pierre Pageix (mon grand père)

x à Pontgibaud Anaïs Eugénie Labourier I . . .

le 07.11.1892 (+ à Chamalières 17.01.1936)

I

I---------------------------------------------------------------I

Germaine, Marie Eugénie Cromarias    Antoine Jean Alexis Cromarias

o Chamalières 19.11.1893,                      o St-Gervais 03.03.1899,

x Ronchamp (Hte-Saône) 21.04.1917          + Célibataire10.10.1931,

Charles Auguste Bureau Clerc de notaire.

Ingénieur électricien (Grenoble)

o Bruay 26.09.1891

+ Paris 21.03.1962.

I

I----------------------------------------------------------------I

Georges, Marie, Charles Bureau          Claude, Marie, Antoine Bureau

o Ronchamp (Hte-Saône) 08.04.1918           o Nancy 23.06.1925

x Chamalières 23.11.1940                              x Maroc 03.02.1947

Simone Suzanne Aline Colas                       Fatma Bent Mohamed

+ Saint-Cloud 07.07.1994                                + Maroc 28.01.2001

                 I.....                                                        I.....

         3 filles                                                                               10 enfants dont

                       Jean-Marie Bureau

                          o 1953

J'ai publié ceci en novembre 2017 sur le site de mon ami Thierry Sabot (la gazette généalogique "histoire-généalogie") et mon article a suscité aussitôt la réaction d'un lecteur, Mr. Michel Lebossé, ancien de Mazagan-El Jedida qui me mit en relation avec un écrivain-poète marocain d'El Jedida (Mazagan), Mr Mustapha Jmahri qui me contacta. Par son intermédiaire, j'ai pu prendre contact avec Mr Jean-Marie Bureau, mon lointain cousin...   

 

--o--

 

 

*J'ai conscience que tout ceci n'intéressera probablement pas trop mon entourage actuel...

Cependant, j'écris aussi pour de lointains successeurs qui, un jour, manifesteront peut-être un intérêt pour leurs ascendants. Si cette bouteille jetée à la mer leur parvient et qu'ils relèvent le message qu'elle contient, ils découvriront je l'espère avec un mélange de plaisir et de fierté, les faits et gestes de leurs valeureux ancêtres dont il possèdent tout de même une parcelle de chromosome.

 

 

*Reprenant ici les propos de mon grand père maternel Marcel Juillard dans son "Essai de généalogie familiale, Les Juillard XVe-XXe Siècles" (Imp. Gerbert, Aurillac, 1954), je dirais comme lui:

"Je n'ai trouvé, et suis heureux de le constater, aucune trace d'action vile ou délictueuse chez nos ancêtres: si parfois, ils vécurent dans la gêne, ce fut avec dignité; s'ils servirent des causes discutables, du moins, ce fut avec une parfaite intégrité, s'appauvrissant au lieu de s'enrichir. Que leur exemple soit suivi par leur postérité."

Jacques Pageix

 

* *

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